________________________________________________________________________________________

Vie et moeurs de monsieur Henry Dickson

________________________________________________________________________________________

jeudi

INTERROGATOIRE 6

HENRY DICKSON

- Donc le nom a été nécessaire pour s'abonner au site de Radio-Canada en tant que commentateur ou chicanier d'office.

- Et, pendant 1 an, une petite guerre larvée entre les délirants - réclamant l'«intervention» humanitaire (à l'Afghane/Libye) en Syrie. Qui serait le plus excité. 

Et toute personne qui n'approuvait pas était un partisan du tyran (marque déposée). 

Je ne connaissais pas ce pays et il ne m'intéressait pas avant. Comme il m'arrive toujours, une série de cause et de conséquence, en apparence sans lien - le hasard ou la nécessité ou l'adaptation si on était Darwinien) produisit un résultat inattendu. 

Par le biais, j'ai aussi compris comment on fabriquait une nouvelle et pourquoi il valait mieux ne pas en lire.

Les fonctionnaires de RC ne faisaient que du couper-coller avec les dépêches d'agences de presse qui, toutes, produisaient des textes (on ne dira pas des infos) allant dans la direction (on navigue à vue) du Ministère des Affaires Étrangères de leur pays qui suivaient le Grand Timonier US. Qui, comme on l'a vu, et pas qu'une fois, ne savait pas toujours où il allait. 

J'en ai appris assez sur le sujet. Trouvé d'autres sources d'infos. On en trouve si on cherche. 

Et, il suffit de lire le texte de la nouvelle. Déconstructionnisme, version 01. On n'était pas au second paragraphe qu'on était déjà en pleine contradiction. Personne ne semblant se demander si tout ceci avait du sens. Ou si quelqu'un lirait.

- Et vous lisiez.

- Tous les jours, 2 ou 3 «bulletins de nouvelles» sur la Syrie et les environs - les uns éclairant les autres - (parfois par leur propre contradiction) et lecture de tous les Pentecôtistes qui commentaient. Les langues de feu sur la tête. Comme dans les gravures. 

La démocratie. Ils la voyaient. Il ne manquait que ça. Et la liberté pour qu'un peuple dont ils ne connaissaient rien soit heureux. Des centaines de textes. Et je les suivais à la trace. Je suis très obstiné. 

Et ils voyaient aussi du sang. Des enfants morts. 

- Bien sûr, la plupart des gens écrivent et s'en vont. Ne lisent même pas ce qui a été écrit avant au cas où ils radoteraient la même chose. Ou, précisément pour cette raison - ce serait trop gênant. Et ils ne lisaient pas ce que vous écriviez.

- Je vais réinventer le proverbe: il ne faut pas espérer pour entreprendre. Certains lisaient. Ou se mirent à lire.

- D'où quelques débats disons «acrimonieux» si j'ose dire - je suppose.

- Vous supposez bien. Et j'ai fini par me faire un théorie littéraire/politique de l'esprit des gens. On ne cesse de parler de liberté, liberté individuelle, individu, citoyen, avec quelques critiques sur le moimeje. Jepensedoncje suis. On ne pense pas et on «est» à peine. Ma perruche avait autant de personnalité qu'eux - si on utilise ce terme pour décrire le caractère spécifique. 

Quant aux idées, ce sont celle du moment. De la société. Des élites. Le cerveau collectif. Tout le monde fait, dit et pense la même chose dans une société - regroupement d'êtres vivants de la même espèce- dans le même espace/temps. On le sait si on lit ce qui a été produit dans une époque reculée. Pas besoin de reculer beaucoup. 50 ans passés et c'est véritablement le passé. Une nouvelle société est née ensuite. Qui conserve encore des oripeaux des vieux calendriers. Et dans 100 ans, il n'en restera plus rien. 

Lorsqu'on voit un banc de poissons - les documentaires animaliers ne manquent pas - ou un envol d'oiseaux, on se demande comment ils font pour ne pas se frapper. On ne sait pas. Mais l'explication la plus simple est une sorte de cerveau collectif qui transforme chaque «individu» en une cellule d'un grand corps. Ou le contraire. Ainsi, une cellule de notre coeur fait son job, contribue à l'oeuvre collective. Comme celle du foi. Et aucune ne fait la folle. On appelle ça un cancer.

- Donc les gens pensent pareil en un lieu et un moment donné.

- Et dans les institutions «sérieuses» on ne recrute que celui qui pourra s'emboîter comme le bloc Légo dans le gros édifice de blocs Légo. À tel moment, il est convenable de penser ainsi. Et toutes les pensées vont dans ce sens. Du moins pour ce qui a de l'importance. Il peut y avoir toutes sortes de théories littéraires sur les pantoufles de Proust ou le nombre de boutons dans ses romans mais quand ce sont les affaires vitales: $, pouvoir, arme. On n'introduit pas n'importe quel ahuri au cénacle. On verra donc tous les «journalistes» libres et indépendants - on répète qu'il n'y a pas de ministère de la Propagande à la nazi/ u.r.s.s. /Mao/MacCarthy. Pas besoin. 

En tant que spectateur, auditeur, lecteur: on verra, entendra, lira la même chose. 

On a entendu/vu/lu/compris la même chose en ce qui concerne la Yougoslavie, le Rwanda, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie, l'Iran, le 11 Septembre, l'Urkaine, la Russie. Et ça continue. 

- On peut lire autre chose

- Si on ne lit pas les médias officiels. Et tout ce qui existe avec du fric autour est officiel.

- Et vous en avez tiré quelle conclusion ?

- Que ce sont des marionnettes. Ils répètent ce qu'il faut parce qu'ils le croient - je ne dirais pas «sincèrement» parce que ce serait aller dans leurs têtes mais ils ont tous les couilles dans un étau: bobonne à la maison, les petits ratons pondus qui coûtent une fortune, 2 autos, une maison avec hypothèque 25 ans, 2 heures de route pour aller gagner le $ qui permettra de survivre le mois suivant. S'ils perdent leur job, ils sont foutus. Donc ils font les tapis 40 ans avant de prendre leur retraite et de mourir du cancer.

- Des hypocrites ?

- Ce sont de gens sérieux. Sans le vouloir, ils donnent leur vie et leur cerveau, leur foie et leur estomac à la patrie. On se méprend sur ce terme de curé. On le comprend et c'est le sens du dictionnaire. On se dit que nous on n'est pas comme ça. Ce serait quelqu'un qui pense une chose et en fait une autre, contre sa conscience - on est dans le roman. Il ment, se parjure - les policiers le font sans cesse - mais il n'a pas le choix. S'il disait ce qu'il pensait - on présume encore en utilisant ce mot ou critiquant cette idée - que c'est la «vérité». Qu'il la connaît. Et que la peur lui cloue le bec. Sinon, il tomberait de l'échelle collée sur le dos de la société, qu'il essaie d'escalader. Mais il est l'homme de la situation. Il fait parti de la machine. Et il ne pense rien. 

- Pas hypocrites? Pas menteur ? Pas machiavélique ?

- Programmation simple. On peut faire pire. Comme un jeu. Vous changer de leader. Avec sa police, il fait le ménage de la police et de tous ceux qui instruisent ou informent selon les anciennes normes: curés, profs, journalistes, écrivains, artistes, etc. Et avec son directeur de l'Instruction du Peuple qui va dans le sens du Führer qui n'a pas besoin de tout dire ou de tout penser parce que ce n'est pas une vie. Et tout le monde - qui n'a pas été épuré - va dans le sens du sens du Führer. Ça fonctionne. En 5 ans, tout le Peuple suit. 1 million de gens écoutent des discours sur les arbres et les grands chênes. 8 millions de soldats sont prêts à défendre la liberté. U.R.S.S. Chine. Corée du Nord. Révolution Française, russe, anglaise, étasuniennes. Et le modèle à tous: l'église. Catho ou Islam. Les ingrédients varient, l'intensité de la fièvre aussi. Les gens sont sans défense contre ça. Actuellement, on se contente de croire moyennement au capitalisme. Et on tolère un certain nombre de contradicteurs. Mais tout le monde croit moyennement à la doctrine 2014. Qui n'est pas celle de mon enfance. Ni celle des années 70. On n'en demande pas plus. 

- Vous les écoutez comme un mauvais film de série B ou Z ?

- Des bonhommes qui font les acteurs et qui disent leurs répliques avec une musique de fond plate, un chanson thème niaiseuse, des décors moches, une caméra floue. Et un film dure 90 minutes. 

- On peut s'en aller si on ne supporte plus. 

- Une vie de ce genre dure 100 ans. Et on ne peut pas s'en aller si on ne le supporte plus. Car on ne peut changer le film. Et la seule façon de partir est de se pendre à un cadre de porte comme un voisin. 

- Et on supporte.

- Pour supporter ça, en tant que spectateur ou acteur amateur, il faut une personnalité spéciale - celle de tout le monde. Qui n'est pas tout le monde ou n'importe qui. Un spécimen d'une espèce particulière mais très nombreuse. Mais pas tout le monde. Un entraînement particulier - des années d'inéducation à la garderie communautaire appelée école. 

- Je comprend pourquoi ceux qui ne se suicident pas se saoule ou se drogue. 

- Et quand on parle de drogue, on ne pense qu'à l'illégale. Les médecins en prescrivent d'aussi néfaste. Le besoin reste. Besoin d'oublier. De changer de cerveau. De se mettre à off. On dit qu'1 million de personnes est légalement là-dessus - ceux qu'on peut compter. Sur une population de 8 millions.

- Et la moitié d'analphabète.

- Et la majorité avec un Q.I. en bas de 100. 

- Et tous en groupe vers le futur.

- On est sur une ferme avec monsieur le fermier.

- Changeons de disque. Vous avez écrit. Fait à votre façon de la politique. En avez tiré des leçons.

- Impossible de convaincre quelqu'un. Si on est supérieurement intelligent, on peut avoir des idées opposées ou diverses et en débattre ou se les montrer comme des objets, les modifiant selon ce qu'on apprend de cette conversation. 

- Mais il faut parler avec son semblable. 

- Pour les autres, les idées, c'est comme un virus, un microbe. La grippe. Le rhume. Vous ne savez pas où vous l'avez pris. Qui vous l'a refilé. Mais tout à coup vous morvez. Mais la grippe passe. Elle est arrivé et s'en est allée. Vous apprenez qu'un virus est passé à un humain après avoir migré d'un singe ou d'un canard et que l'homme a probablement baisé toutes ces bêtes. 

- Chacun ses goûts. 

- Une idée du genre que tout le monde a, c'est pareil. On est Libéral. Ou autre chose. Et on est agressé qu'un autre ne le soit pas puis c'est normal. Dans ce cas. Tout le monde l'est! Ce qu'on pense. Et on devient vite agressif puisqu'on est incapable de débattre parce que c'est un virus. On n'a aucune idée d'où nous vient notre envie Libérale - ou ce qu'on veut - notre père l'était! - explication plausible.  Et on vote Libéral même si - logiquement, c'est contre nos intérêts - si on en a - un parti de voleurs ! - mais on vote pareil. Pour ne pas perdre nos rocheuses! 

- Et nous voilà avec nos Q.I. d'en bas. 

- Les gens n'aiment pas se trouver dans un environnement menaçant. Où ils se sentent seuls de leur espèce. Le fait d'être dans le Forum et de ne pas en mourir et de ne pas être gêné d'être seul ou 2 a fini par en attirer d'autres. Catégorie: pourquoi tout le monde pense pareil? Ce qui a déplu. Ce qui n'avait aucune importance. 

Il y eut une majorité mais moins nombreuse et universelle qui pensait officiellement en moutons et de plus en plus de critiquailleux et de pinailleurs. Qui lisaient les virgules: cette référence, elle vient d'où? Vous avez un document ? Un lien? Un auteur ?

À ce moment, j'étais ailleurs.

- Et vos neveux en sécurité.

- On est passé près mais confortablement mais tout proche d'une guerre mondiale. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas. Mais ce sera à la suite d'une autre série de circonstances et plus tard. 

- Toujours Libye - Syrie - Iran.

- La Syrie tombe et c'est l'Iran.

- Et la démocratie en Syrie ? 

- De quel droit on se mêle des affaires des autres ? Qui nous donnent ce privilège ? On est des hommes blancs et eux des nègres ? 

- Mais une partie de ces peuples voulaient des changements ?

- Quelle partie de quel peuple? Combien ? Un groupe, on pourrait les appeler les intellos du plateau locaux voulaient la démocratie, la liberté, pouvoir écrire de la poésie et faire des chansons. La majorité sont des paysans d'il y a 1000 ans. Un autre groupe qui détestait les gauchistes/communistes/homosexuels du premier voulaient la liberté de commerce, pouvoir faire ce qu'ils voulaient de leur fric et ne plus se voir inspecter par les fonctionnaires de l'État. Un autre groupe qui détestaient les 2 premiers et tous les paysans pensaient qu'un renouveau spirituel était ce qu'il fallait pour le pays. Encore plus de règlements, plus de religion, plus de prières. 

Démocrate du jour au lendemain, la majorité - paysanne - aurait voté pour le troisième parce que dans le fond elle aime Dieu. En espérant que les nouveaux curés ne soient pas trop chiants. 

Sans compter, que ces régions ne sont pas des pays. Ce sont les anciens voleurs - nous! - appelés colonisateurs qui on tracé les cartes en mettant n'importe qui dedans ou dehors. Les Kurdes sont divisés en 5 pays. Afrique. Moyen Orient. Orient. Souvent ces groupes ou ethnies ou peuple ou sectes se chicanaient avant et les Occidentaux ont entretenus jalousies et chicanes pendant leur règne. Diviser pour régner. Ça marche. 

Et à la décolonisation - qui est arrivée parce que les colons étaient ruinés par 2 guerres mondiales et que le nouvel empire préférait régner par contrat ou vol à distance que posséder la terre physiquement - ces régions (qu'on appelle exagérément pays) sont restés plus ou moins avec les mêmes lignes de frontières dessinées dans les ambassades anglaise, françaises, belges, allemandes, etc. À leur bénéfice. 

Et certains groupes veulent s'en aller. D'autres diriger tout le monde. D'autres tuer tout le monde. Mon Dieu est meilleur que le tiens. Et notre Dieu veut qu'on tue les homos et cognent les femmes. 

Seul un homme à la main de fer, du genre peu délicat - du genre qu'on a connu pendant des millénaires en Europe - peut, sinon diriger ce «pays» imaginaire, seulement empêcher qu'il explose. Grandissent comme on espère des adolescents hystériques. Parce que les premiers qui seraient horrifiés du résultat seraient tous ces imbéciles fiévreux qui auraient provoqués l'explosion. Comme lorsqu'on donne un fusil à un enfant: ne tue pas ton petit frère. Ben, le petit frère ou la petite soeur sera morte au retour du pape. Parce qu'on ne donne pas de fusil à un petit garçon. Parce que c'est un enfant. 

- Et les apprentis sorciers

- Tous ces donneurs de leçon. Les fils des voleurs qui pillaient et rançonnaient ces pays et ces peuples et qui, maintenant, pleurent sur la liberté donnent des leçon de morale tout en restant aussi crapules qu'avant. Car ils s'en foutent des droits des peuples. C'est le pétrole qu'ils veulent. Ou un allié de plus. Ou un adversaire de moins. 

- Mais ceux qui écrivent ne sont pas nécessairement leurs complices?


- Les communistes parlaient des idiots utiles. Ils sont les voix de leurs maîtres comme le chien dessiné près du graphophone dans les vieux tourne-disque. Ils sont l'air du temps. Disent ce qu'ils faut dire. On les sentiments qu'il faut. Sinon, ils ne seraient pas là. Un autre, tout semblable, serait à leur place. Et s'ils ont le cancer et doivent s'absenter, un autre concurrent arrivera. Et personne ne verrait ou ne verra la différence. 

- Rien ne change et selon votre analyse, on est aussi proche d'une guerre mondiale qu'on l'était l'année dernière.

- On était sur le point d'attaquer la Syrie comme on a fait pour l'Irak. En plus grandiose que la Libye. La Russie a mis son pied par terre et tous les chiots sont revenus à la niche en cilant. 

- Maintenant, c'est à la Russie qu'on s'en prend directement ou indirectement. 

- Logiquement, on peut penser que tous ces idiots masturbateurs aussi excités que des pédophiles rôdant autour de l'école primaire du quartier pourront se retenir. Qu'ils ont encore un sixième sens qui leur préviendra qu'ils vont trop loin que plus loin, c'est bobo. Mais c'est tout aussi logique que ces idiots aillent au bout de leur pulsion puisqu'ils sont tout à fait incapable de se retenir. 

- Et si c'était ces vieux débiles pervers qui se battaient. 

- On regarderait le show. Mais encore une fois, ils trouveront des millions de pauvres caves pour mourir avec enthousiasme pour leur cause qui ne les concerne pas. Car s'ils survivent, on leur donnera au mieux une médaille et ils redeviendront les pauvres caves qu'ils étaient avant. L'ouvrier, l'employé de base sur qui le boss se gratte les bottes. Ils auront le sort qu'ils méritent. 

- Vous n'avez pas de pitié ?

- Pour qui ? Les manipulés. Les manipulateurs manipulés par d'autres manipulateurs manipulés par leurs hormones comme un vieux sadiques par une fillette de 3 ans. Aucune pitié. Qu'ils crèvent!

- Les bons sentiments ne font d'ailleurs pas de bonne littérature disait-on!

- C'est ce qu'on dit. 

- Et Henry Dickson devint roman.

- Lorsque je m'étais abonné au site de RC pour commenter et contredire tout le monde, il fallait donner un nom. Lequel? Au même moment, j'ai eu l'idée de poursuivre l'expérience DOUTEUR plus loin. J'ai alors créé un site. L'idée étant comme je le faisais déjà pour DOUTEUR de noter les commentaires de lecteur - ce que je faisais sous le titre de Commentaires du Peuple - mais cette fois, je voulais garder en mémoire, mes commentaires à moi, les commentaires de ceux qui s'objecteraient à mes idées. 

- Pour méditer.

- On va dire ça. Mais je ne crois pas que mes projets étaient d'une nature aussi élevée spirituellement. Ce n'était pas non plus pour montrer mon cerveau au public: oh! regardez comme il a un beau cerveau! Comme il est mignon. Qui le saurait?

- Mais les 2 idées et les 2 sites RC et Google sont arrivés concuramment ?

- Si. 

- À part sauver la vie de vos neveux et nièces, vous ne saviez pas non plus où vous mènerait le projet RC.

- C'est généralement comme ça, je me lance quand je ne peux pas faire autrement - même si c'est une illusion vu à distance - mais c'était, à ce moment, la chose à faire. Et j'ai fait la chose à faire. Avec RC. Un petit soldat parmi des centaines. Et sur Google. Un petit auteur parmi des millions. 

- Il vous restait donc à trouver un nom

- Le nom, je l'avais déjà. J'ai lu énormément. J'ai tout oublié. Mais les spécialistes en littérature et en cerveau disent qu'on n'oublie rien. Que ce qu'on a lu reste là quelque part à nous influencer: nous ou nos textes futurs. Comme le passé qu'on pense avoir oublié et qui est toujours là, attendant un déclic, un rêve pour que surgisse ce qu'on appelle un «souvenir». Qui n'a peut-être qu'un vague rapport avec l'événement dont il est le fantôme. Donc, de tout ce que j'avais lu, il me restait une sorte de bizarre fantasme. Une image. Une série de romans. Allemands à la bases. Mais copie d'un héros devenu un mythe Sherlock Holmes. Traduits en français par un belge. Qui les trouvaient moches et qui décide de les réécrire. Son éditeur, complice, corrige le tout en enlevant ce qu'ils y a de trop peuple et trop antisémite d'époque. Il ne reste que le titre puisqu'il est imprimé sur la couverture avec les illustrations fantastiques d'un peintre allemand. Et on aura Harry Dickson.

Comme le prénom Harry ressemblait trop à Harry Potter, j'ai changé. 

Mais je pensais cette variation personnelle. Et, plus tard, je me suis rappelé, avoir vu un film spécial avec un acteur spécial Eddy Constantine, un acteur US qui faisait les espions (Lemmy Caution) ou les flics ou les journalistes (rôles de Bogart) dans des films français et qui était le seul crédible à pouvoir le faire sans tomber dans le polar vieillot - pipe, pantoufle, jeux de mots - à la naissance. 

Il jouait dans ce film SF de Godard ce qui a semble-t-il ruiné sa carrière.

Son personnage était aussi Henry Dickson.




Livre des édition Marabout qui cassait dès qu'on l'ouvrait.
À ce moment, il semble qu'on ne sache pas encore fabriquer de la colle qui tient.
On se retrouvait donc avec une sorte de cartable (l'ex-couveture de l'ex-livrer)
contenant un tas de pages et des bouts de colles sèches.





Images: http://www.sciencepresse.qc.ca/promenades/le_musee_des_ondes.html

http://37.media.tumblr.com/6f89426cb66f147183d9564d31098a1f/tumblr_mubj84Gtv31qzfwmyo1_1280.jpg





*

«Les nouvelles ont été écrites à l'origine en allemand, puis traduites en néerlandais. Le travail de base de Jean Ray a été de traduire les textes du néerlandais»

Henry Dickson, Le Sherlock Holmes américain.


*

(…) les aventures d’Harry Dickson ont donné naissance à un univers unique où l’intrigue policière plante son décor dans le monde de l’étrange. Des criminels sans scrupules côtoient des monstres hideux aux rituels exotiques, dans les bas-fonds d’une Angleterre plongée dans les brumes. Des machines infernales se déclenchent dans les souterrains de vieux manoirs hantés avant d’être stoppées in extremis par un rebondissement aussi spectaculaire qu’improbable. (…) Harry Dickson est le détective de l’étrange qui lit à travers les mystères de la science pour conclure à l’explication rationnelle d’extraordinaires phénomènes.


*
«Voici la liste des 178 aventures originales de Harry Dickson. Jean Ray en aurait traduit / adapté 105.»